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Primo Levi
Transferts culturels et identités juives
   
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Primo Levi
Transferts culturels et identités juives

de Claude LE MANCHEC

ISBN : 978-2-84924-542-2

14 x 21 cm

180 pages

18,00 €

Sur le chemin de son retour en Italie, après sa sortie d’Auschwitz en 1945, Primo Levi accomplit un périple de neuf mois en Europe centrale. Il s’agit là d’une étape décisive dans sa découverte de ses racines juives. Levi se trouve en effet au centre d’une forte oscillation du peuple juif entre l’Est et l’Ouest, à l’articulation du XIXe et du XXe siècles et qui se poursuit dans la seconde moitié du XXe siècle. Si des contacts et des échanges littéraires inter-ashkénazes débouchent sur une grande évolution de la création littéraire (écriture romanesque, poésie, essais, carnets de voyage...), simultanément ces contacts engendrent chez les Juifs notamment italiens et allemands des interrogations sur leur assimilation et la recherche d’un ressourcement spirituel dans la culture des frères de l’Est. Les transferts culturels dont Levi va être l’une des chevilles ouvrières ont lieu d’Ouest en Est comme dans le cas de la Haskala, les Lumières juives, mais aussi d’Est en Ouest dans celui de la reconnaissance de la littérature et plus largement de la culture du Yiddishland marquée par l’ouverture du shtetl à la modernité. Primo Levi découvre que le judaïsme ashkénaze fut lui- même divers selon les pays et les époques, et d’une richesse inépuisable notamment sur le plan de la littérature.
Tout d’abord victime du génocide et rescapé confronté au long retour au pays natal, l’écrivain italien devient en effet peu à peu lecteur de ces ouvrages sortis de l’ombre comme le Chant du peuple juif de Katzenelson ; le témoin devient lui-même auditeur et passeur de témoignages. Levi valorise autant les témoignages directs sur la Shoah que les ouvrages, essais, fictions ou poèmes issus de la culture ashkénaze. Il confronte ainsi progressivement sa mémoire individuelle à une mémoire collective, via les auteurs, écrivains, poètes, chroniqueurs juifs.